“1944” exposition à La Halle de Saint Aubin sur Mer, Calvados


« 1944 » La Halle de Saint Aubin sur Mer

la Halle de Saint Aubin sur Mer, Calvados, a accueillit mon travail photographique « 1944 » pendant le mois de juin dernier.

de 2001 à 2006, je me suis rendu dans différents sites emblématiques liés à la fin de la seconde guerre mondiale en France.

Tout d’abord, la Normandie et le D-Day. 100 km de côtes entre Sainte Mère Eglise dans le sud Cotentin et Ranville à l’est de Caen où se situe le célèbre Pegasus Bridge.

J’ai pu découvrir toutes ces « terrae incognitae », terres inconnues, nom de code des plages du débarquement au fur et à mesure de mon avancée photographique dans cette journée du mardi 6 juin 1944.

ce premier travail avait été exposé pour la première fois en 2004 pour le soixantenaire de l’évènement, à Honfleur pendant le Festival de photographies de voyages et d’aventures, Chroniques Nomades. Depuis cette exposition a beaucoup voyagé en Normandie…

ce travail m’a bouleversé et j’ai choisi de le poursuivre avec une autre date emblématique de cette année 1944 ; le 10 juin avec le massacre de Oradour sur Glane dans le Limousin.

Là plus de kilomètres à parcourir. Tout ce passe dans le périmètre d’un village où l’on ressent toute la brutalité et la sauvagerie de la divison « das reich » en parcourant les ruelles vides de vie.

Ce travail a été beaucoup plus court, en terme de journées de prises de vues mais l’émotion en était que plus intense.

Mais cette émotion n’a fait que décupler lorsque j’ai entrepris de visiter le camp du Struthof en Alsace pour la troisième date emblématique de la fin de l’année 1944 ; le 23 novembre, jour de l’entrée des forces américaines dans le camp de travail où tous les prisonniers avaient été déplacés quelques semaines auparavant par les nazis.

L’espace se réduit encore une fois et la tension que l’on ressent dans ces lieux est d’autant plus forte et palpable dans chaque pièce des derniers baraquements encore debout aujourd’hui. C’est une expérience très troublante qui ne peut épargner quiconque fait ce « voyage » dans le temps et l’histoire. C’est le seul camp situé en France ; pendant l’occupation, l’Alsace et la Lorraine avaient été ré-annexées à l’Allemagne.

Le mode opératoire photographie est le même dans chaque lieu ; noir et blanc argentique, boitier panoramique à objectif rotatif « Horizon », pellicule de faible sensibilité (50 ISO) afin de pouvoir utiliser des vitesses d’obturation les plus faibles possibles. De cette manière je peux obtenir du bougé, du flou et de la netteté dans un même cliché ; la prise de vue est réalisée en 5/6 secondes et me permet de bouger pendant ce laps de temps.

Le résultat en est que plus surprenant et réel ; l’idée était de photographier et de rendre compte du mouvement dans une action bien déterminée, en essayant d’obtenir des images qui pourraient avoir été prises sur les lieux en 1944… les célèbres photographies de Robert Capa, du débarquement sur la plage de Omaha ont toujours été présentes dans mon esprit pendant tout ce travail.

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